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Premier carnet de voyage: Rencontres au Bénin

Rencontres au Bénin, le pays de l’authenticité…

J’ai croisé Obama à Tanongou, dans un petit village de l’Afrique de l’Ouest, très authentique. Il se promenait… sur le dos de sa sœur. A Koussoukoingou, j’ai découvert des cases fortifiées assiégées par les chèvres et le maïs… J’ai eu envie de les peindre. A Possotomé, j’ai participé à la pêche traditionnelle sur le lac Ahémé et j’ai été séduite par la baignade. Dans le parc de la Pendjari, j’ai vu des gazelles, des hippopotames, des singes, etc. Tels ont été les quelques grands moments de mon périple au Bénin.

Ce voyage solidaire et écologique avec Eco-Bénin (www.ecobenin.org) a été une expérience fantastique. J’y ai surtout aimé les rencontres, les échanges culturels et la découverte d’une nature et d’une culture étonnantes, avec le vaudou, cette pratique animiste méconnue de nos contrées, mais selon moi vise la protection des ménages, des familles, des villages, avec des exceptions!

Le Bénin, pays d’origine du vaudou

Non sujet aux guerres et aux épidémies, avec peu ressources minières, le Bénin est longtemps resté inconnu. Désireux de partager ses richesses, il ouvre maintenant ses villages, ses musées, ses cases, au tourisme écologique et solidaire: la visite d’un hôte y est considérée comme un véritable prestige.

Situé en Afrique de l’Ouest sur le golfe de Guinée, la position géographique côtière du Bénin ne manque pas d’attraits, avec ses possibilités de pêche et de baignades. On peut accéder facilement aux pays frontaliers: le Burkina-Faso et le Niger au Nord, le Nigeria à l’Est et le Togo à l’Ouest. C’est une société démocratique, une contrée calme et stable, avec le soleil, la lumière, les couleurs, la musique en prime.

J’y ai découvert une alliance intéressante de d’attractions naturelles et culturelles telles que la vie quotidienne en harmonie avec l’environnement, les parcs naturels, les lacs et les cascades, les métiers traditionnels, les marchés, les plantes médicinales, la cuisine, l’architecture, les croyances en différentes divinités, la pratique du culte vaudou, les contes et légendes, … J’en passe et des meilleures. Mais tout dévoiler limite les surprises!

Avec sa cinquantaine de groupes ethniques, l’art (la peinture ou la sculpture notamment de récupération, la vannerie, les masques guèlèdè, les tentures à broderies, les tissus appliqués) et le folklore (les danses, les costumes, les musiques) m’ont enthousiasmée. Au-delà des ethnies, des langues, des religions, le sentiment d’appartenir à un même pays et la volonté de vivre en paix sont très ancrés. Là où je suis allée, la solidarité n’est pas un vain mot.

Le Bénin attirera donc l’amateur de nature et de culture, l’artiste ainsi que l’artisan, le sportif, le professionnel à la recherche d’autres techniques, le scientifique passionné par des domaines pointus. Que ce soit avec Kofi, Sylvie, Hermione, Jules, Justin, Pierre, Abiba, Aménophis, Xavier, Parfait, et tous les autres, les contacts et les discussions, en français, la langue véhiculaire de cette ancienne colonie française, m’ont franchement plu.

Une formule solidaire et écologique

De plus, j’ai opté pour un voyage «responsable, durable», qui applique les mêmes principes que le commerce équitable; il est solidaire dans la mesure où il bénéficie directement aux populations locales en leur procurant un revenu complémentaire; il est écologique car il respecte l’environnement et, quand il y a déplacement en avion, compense les émissions de carbone par des actions concrètes en faveur de la biodiversité.

Au Bénin, l’habitant vit au rythme des saisons et de la musique, refusant le diktat de la montre et consacrant le temps nécessaire… à saluer chaque personne qu’il croise. Les enfants accueillent les «Blancs» par de joyeux Yovo». Les traditions s’avèrent teintées de modernité: le pays compte nombre d’adeptes du portable et d’Internet, là où il y a du réseau et de l’électricité…

Partir à la rencontre de tels peuples et de sagesses traditionnelles demande une certaine ouverture d’esprit, de la réceptivité et de l’humilité pour s’adapter à la réalité et non la conformer à ses désirs. Le véritable voyage de découverte, disait déjà Proust, ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux.

Une véritable immersion locale

Pour connaître un peu plus le Bénin, je suis restée cinq semaines là-bas, d’octobre à décembre dernier. Cette saison est particulièrement idéale car la végétation, après la pluie, rend le paysage déconcertant. C’est l’ONG Eco-Bénin qui a organisé mon séjour sur place, de Possotomé à Porto Novo en passant par Koussoukoingou, Tanongou, Ouidah, Cotonou (une ville trop remuante et polluée à mon goût). A travers son option de tourisme solidaire et écologique, l’organisation veut améliorer le niveau de vie des communautés locales et dynamiser l’économie dans une perspective durable.

Solidaire, cela signifie, concrètement, que l’ONG répartit les coûts des services locaux à raison de 45% pour ses prestations diverses, de 25% pour le développement local, de 20% pour l’entretien des circuits et de 10% pour son fonctionnement. Les montants prévus dans l’intérêt général des villages sont accordés d’une part aux prestataires des services, soit les guides, les restaurateurs, etc. D’autre part à la communauté via un projet général choisi par le village pour que le tourisme bénéficie à tous.

Ecologique, cela veut dire, pratiquement, qu’Eco-Bénin propose à ses hôtes, sur chacun de ses sites, une Action Carbone destinée à compenser les émissions polluantes dues aux déplacements. J’ai ainsi participé à la plantation de… deux millions de plantules de palétuviers, mais à l’horizon 2012, au lac Ahémé.

L’objectif final consiste à rétablir de bonnes conditions de pêche et de pratique religieuse. Les populations environnantes ont ainsi les revenus et les conditions nécessaires pour continuer à vivre dans leur village d’origine et ne sont pas obligés, pour des raisons notamment économiques, d’aller vivre en ville!

Les formules de séjour, de stage ou de volontariat d’Eco-Bénin visent l’immersion culturelle et les conditions de vie sont simples, à l’exemple du quotidien de nos hôtes. L’hébergement, la restauration, le guidage et l’artisanat sont gérés par la population locale. L’ONG veille cependant à la propreté et à la sécurité des lieux et à un minimum de confort.

Les circuits proposés sont accessibles à tous les publics, à tous les âges, à des personnes isolées de même qu’à des groupes ou des familles. On opte pour la faune sauvage, la flore exotique, les musées, l’histoire, l’apiculture… Un peu en fonction de ses envies.

Catherine Piret, journaliste belge

catherine.piret@skynet.be

Bruxelles, avril 2010

19 avril 2010 at 9 h 05 min 3 commentaires

Premières Rencontres du Tourisme durable

Redonner du sens à l’espace-temps consacré au tourisme, respecter les populations hôtes, leur environnement, leurs représentations symboliques, concevoir le tourisme comme outil de découverte, responsabiliser chacun aux impacts de sa pratique touristique : ce sont les éléments essentiels de la démarche entreprise par l’asbl Tourisme autrement depuis sa création en octobre 2005.

Les précédentes éditions du Salon du tourisme autrement ont été couronnées de succès : plus de cent exposants, du Sud comme du tourisme de proximité, 8.000 visiteurs lors de la dernière édition, des recensions presse audio, télé et presse écrite très nombreuses et diversifiées, 1.000 étudiants à la journée pédagogique, des conférences et des animations…

Le Salon se tiendra tous les deux ans, dans un ensemble de manifestations baptisées « Rencontres du Tourisme durable ». Plusieurs évènements seront organisés en amont du Salon afin de sensibiliser un public toujours plus large à la problématique du tourisme durable.

Les premières Rencontres du Tourisme durable se tiendront en octobre 2010, à Bruxelles et en Wallonie. Au programme sont déjà confirmés :
– un colloque scientifique sur le thème « le tourisme, victime ou complice du réchauffement climatique ? », en partenariat avec notamment l’Université Libre de Bruxelles et l’Institut Arthur Haulot ;
– des rencontres d’écrivains voyageurs, en collaboration avec la Maison du Livre de Saint Gilles (Bruxelles);
– un festival du film de voyages.


LE SALON DU TOURISME DURABLE, ÉTHIQUE ET ÉQUITABLE

Le point d’orgue sera la 4° édition du Salon du tourisme durable, éthique et équitable (du 15 au 17 octobre à Bruxelles, Tour et Taxis).

La Belgique occupera la présidence de l’Union Européenne au second semestre 2010 et le Salon sera l’occasion de souligner le rôle du tourisme intra-européen pour la formation d’une identité européenne. Le tourisme de proximité accessible par mobilité douce sera donc mis à l’honneur.

Le Salon présentera également un très large volet culturel avec des conférences thématiques, des projections de films documentaires, des animations, etc. Cet aspect sera amplifié en 2010 par les manifestations préparatoires (programme complet en préparation) présentées plus haut.

2010 étant l’Année internationale de la Biodiversité, la journée pédagogique offrira l’opportunité à 1.000 jeunes de visiter le Salon et de réfléchir à la liaison entre le tourisme et la biodiversité à travers des conférences, des débats et d’autres activités pédagogiques.

De nombreuses animations autour de la gastronomie, en particulier l’alimentation durable, et du patrimoine culturel ponctueront également les trois jours du Salon.

ÊTRE EXPOSANT AU SALON

Une présence au Salon du Tourisme durable, éthique et équitable c’est :

– Donner une visibilité à vos activités touristiques durables. Lors du Salon vous serez en contact direct avec plus de 10.000 visiteurs. Via les relais médiatiques, notamment Internet, nous vous offrons un contact indirect avec le monde entier.

– Rencontrer un public sensibilisé et constater l’intérêt grandissant du public pour un tourisme autrement. Chaque année, le nombre de visiteurs s’accroît sensiblement. Les visiteurs du Salon sont en recherche d’opérateurs touristiques responsables et dont ils partagent les valeurs. Soucieux de leur consommation et de ses conséquences, ils représentent votre « public-cible ».

– Partager les bonnes pratiques avec d’autres acteurs du tourisme durable, de la solidarité internationale et de la consommation responsable (commerce équitable…). Le Salon est un formidable lieu de rencontres, tant au niveau du public que des professionnels (un temps de rencontres « business to business » est prévu pour les exposants en recherche de partenaires) et vous y trouverez peut-être vos prochains partenaires…

Nous vous invitons donc à vous inscrire au plus tôt pour un stand !

Plus d’informations sur le site de tourisme autrement: www.tourisme-autrement.be

Contact:
contact@tourisme-autrement.be

12 avril 2010 at 10 h 12 min Laisser un commentaire

Coup de coeur pour « Tibet, l’âme des hauts plateaux »

N’hésitez plus et précipitez-vous aux dernières diffusions du reportage de Sabine Verhest diffusé par l’asbl Voir le Monde jusqu’au 1° avril!

Ce magnifique reportage photo nous entraîne à la rencontre des peuples tibétains, empreints de l’âme qui habite le toit du monde. L’image fixe, défendue par l’association voir le Monde dans chacun des reportages diffusés, nous permet d’appréhender avec douceur les paysages parcourus et les belles rencontres…

On croise les regards fiers des nomades du Kham, on vibre avec les cavaliers fougueux et les archers enivrés de l’Amdo, on lève le voile sur le décor monastique du bouddhisme lamaïste, on part en quête d’une vie meilleure sur les traces des pèlerins du Mont Kailash.

On écoute les souvenirs des exilés qui ont laissé leur pays derrière eux, entreprenant une traversée des plus périlleuses pour traverser l’Himalaya et vivre librement leur culture tibétaine.  Des instants de grâce et des moments de joie simple.

On ne peut parler du Tibet sans aborder les problèmes politiques liés à l’occupation chinoise et le reportage de Sabine Verhest est d’ailleurs ponctué de propos du Dalaï Lama qu’elle a eu l’opportunité de rencontrer. On découvre qu’au Tibet se trouvent les sources de quasi tous les grands fleuves d’Asie (irriguant près de 85% des Asiatiques). On comprend donc l’enjeu géopolitique non négligeable que représente ce territoire pour la Chine, sans compter les nombreuses ressources du sol (or, cuivre, coltan, pétrole…) encore non exploitées.

Le plateau tibétain est une terre de contrastes. On passe des terres caillouteuses arpentées par les pèlerins, à Lhassa, où vivraient 9 Chinois pour 1 Tibétain, devenue une vitrine aux enseignes commerciales clinquantes (Etam, Adidas…). On regrette également la folklorisation galopante due au tourisme (mises en scènes des moines…).

En définitive, ce que l’on gardera en mémoire, ce sont plutôt  les mille et uns visages qui émaillent le reportage, images d’un Tibet fragile mais plein de foi et d’espoir.

La réalisatrice
Sabine Verhest est journaliste au service international de « La Libre Belgique », quotidien pour lequel elle parcourt surtout l’Europe, centrale et orientale en particulier. Photographe de formation également, elle quitte rarement son appareil lors de ses voyages. Sa passion pour l’Asie et la montagne l’a menée à sillonner la chaîne himalayenne, du haut plateau tibétain aux confins indiens du Ladakh ou de l’Arunachal Pradesh, des cimes népalaises aux monastères du Bhoutan.


Ecouter l’interview de Sabine Verhest sur la Première (radio)

Pour tout renseignement :
Voir le Monde asbl
Rue Louis Hap 16
1040 Bruxelles
Tél : 02.649.76.95 – Fax : 02.646.36.11
info@voirlemonde.be
http://www.voirlemonde.be

23 mars 2010 at 12 h 43 min Laisser un commentaire


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